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Bonjours, j'ai un texte est des question et une image et je dois repondrent au question du texte suivant :

Giono a décidé de vivre à la campagne, au plus près de la nature. Néanmoins, il va parfois à Paris. Il évoque ici son expérience de la ville.

Quand le soir vient, je monte du côté de Belleville1. À l’angle de la rue de Belleville et de la rue déserte, blême et tordue, dans laquelle se trouve La Bellevilloise2, je connais un petit restaurant où je prends mon repas du soir. Je vais à pied. Je me sens tout dépaysé par la dureté du trottoir et le balancement des hanches qu’il faut avoir pour éviter ceux qui vous frôlent. Je marche vite et je dépasse les gens qui vont dans ma direction ; mais quand je les ai dépassés, je ne sais plus que faire, ni pourquoi je les ai dépassés, car c’est exactement la même foule, la même gêne, les mêmes gens toujours à dépasser sans jamais trouver devant moi d’espaces libres. Alors, je romps mon pas et je reste nonchalant3 dans la foule. Mais ce qui vient d’elle à moi n’est pas sympathique. Je suis en présence d’une anonyme création des forces déséquilibrées de l’homme. Cette foule n’est emportée par rien d’unanime. Elle est un conglomérat de mille soucis, de peines, de joies, de fatigues, de désirs extrêmement personnels. Ce n’est pas un corps organisé, c’est un entassement, il ne peut y avoir aucune amitié entre elle, collective, et moi. Il ne peut y avoir d’amitié qu’entre des parties d’elle-même et moi, des morceaux de cette foule, des hommes ou des femmes. Mais alors, j’ai avantage à les rencontrer seuls et cette foule est là seulement pour me gêner. Le premier geste qu’on aurait si on rencontrait un ami serait de le tirer de là jusqu’à la rive, jusqu’à la terrasse du café, l’encoignure de la porte, pour avoir enfin la joie de véritablement le rencontrer.

[…]

De tous ces gens-là qui m’entourent, m’emportent, me heurtent et me poussent, de cette foule parisienne qui coule, me contenant sur les trottoirs devant La Samaritaine4, combien seraient capables de recommencer les gestes essentiels de la vie s’ils se trouvaient demain à l’aube dans un monde nu ?

Qui saurait orienter son foyer en plein air et faire du feu ?

Qui saurait reconnaître et trier parmi les plantes vénéneuses les nourricières comme l’épinard sauvage, la carotte sauvage, le navet des montagnes, le chou des pâturages ?

Qui saurait tisser l’étoffe ?

Qui saurait trouver les sucs pour faire le cuir ?

Qui saurait écorcher un chevreau ?

Qui saurait tanner la peau ?

Qui saurait vivre ?

Ah ! c’est maintenant que le mot désigne enfin la chose ! Je vois ce qu’ils savent faire : ils savent prendre l’autobus et le métro. Ils savent arrêter un taxi, traverser une rue, commander un garçon de café ; ils le font là tout autour de moi avec une aisance qui me déconcerte et m’effraie.

Jean Giono, Les Vraies Richesses, 1936.

Questions:
Les réponses aux questions doivent être entièrement rédigées.
Sur le texte littéraire (document A)
1. En vous appuyant sur le premier paragraphe, expliquez la formule du narrateur « Je me sens tout dépaysé » (lignes 3-4).
(2 points)
2. a- Quel est ici le sens du mot « entassement » (ligne 13) ?
Trouvez un synonyme de ce nom dans les lignes qui précèdent.
b- « Elle est … personnels. » (lignes 11-12) : quel est le procédé d’écriture utilisé dans cette phrase ?
c- En vous appuyant sur vos deux réponses précédentes, expliquez comment le narrateur perçoit la foule.
(4 points)
3. Ligne 24 à ligne 32 :
a- Quelles remarques pouvez-vous faire sur la disposition et les procédés d’écriture dans ce passage ? Trois remarques au moins sont attendues.
b- Quel est, selon vous, l’effet recherché par le narrateur dans ce passage ? Développez votre réponse.
(4 points)
4. Dans le dernier paragraphe, pourquoi le narrateur est-il déconcerté et effrayé (lignes 34 à 36) ? Justifiez votre réponse en vous appuyant sur le texte.
(2 points)
5. Ce texte est extrait d’un livre intitulé Les Vraies Richesses. Quelles sont, selon vous, les « vraies richesses » auxquelles pense l’auteur ? Rédigez une réponse construite et argumentée.
(4 points).
Sur le texte littéraire et l’image (documents A et B)
6. Que ressentez-vous en regardant l’oeuvre de Jean-Pierre Stora (document B) ? Expliquez votre réponse.
(2 points)
7. Cette oeuvre (document B) peut-elle illustrer la manière dont le narrateur perçoit la foule dans le texte de Jean Giono (document A) ? Développez votre réponse.
(2 points)

Réécriture (5 points)


Réécrivez le passage ci-dessous en remplaçant « je » par « nous » et en mettant les verbes conjugués à l’imparfait.
« je connais un petit restaurant où je prends mon repas du soir. Je vais à pied. Je me sens tout dépaysé par la dureté du trottoir et le balancement des hanches qu’il faut avoir pour éviter ceux qui vous frôlent. »


Merci pour celui ou celle qui m'aidera


Bonjours Jai Un Texte Est Des Question Et Une Image Et Je Dois Repondrent Au Question Du Texte Suivant Giono A Décidé De Vivre À La Campagne Au Plus Près De La class=

Répondre :

1/ Le narrateur parle de dépaysement, car la vie à Paris et en campagne, n’est pas la même, les gens sont nombreux sur les trottoirs en ville contrairement en campagne, le calme est rompu.