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Rédaction:
Je pêchais tranquillement sur le lac, vers cinq heures du matin. Personne aux alentours. Je ne suis pas un grand pécheur, c’est plus un loisir. Le meilleur dans cette activité c’est quand on sent la douce brise du matin nous parvenir au visage. Le paysage est magnifique si le ciel est dégagé. Je pense que notre commune ne fait pas assez attention à cet endroit splendide, apaisant, où on est loin de tout.
Très peu de gens passent dans cette zone de la ville. Au début je n’ai pas bien vu ce qu’il y avait dans le lac, j’ai aperçu tout d’abord son sweat noir avec comme particularité d’avoir l’intérieur de la capuche bleu néon. Je ne voyais que les vêtements et je me suis, ce n’est que les déchets d’une personne stupide pensant que ce lac est une décharge. Ça s’est rapproché près de moi, j’ai observé que c’était quelqu’un. Je mentirai si je disais que j’ai sauté dans l’eau pour aller m’assurer de l’état de la personne. J’ai été surpris, j’ai reculé, puis j’ai repris mes esprits. L’eau était gelé, j’ai eu du mal à le porter. Heureusement que la terre n’était pas loin. Je l’ai mis sur le dos, et vérifier son pouls.
Rien, aucun battements. J’observais le cadavre, son visage, terne et froid. Des frissons me parcoururent. Je tremblais sans me rendre compte. « Ce..mort... je le connais » me dis je. Le sweat-shirt noir avec sa capuche bleu néon, m’était familier. C’était une jeune fille, jeune, ses parents avaient signalé sa disparition. Elle faisait partie des jeunes catéchistes du village. Elle était dans les journaux. Je me suis abaissé au dessus du lac pour vomir. Pendant un instant, je me suis dit, cela ne peut pas être réel. Moi, un cadavre, le lac. Ma vie paisible avait balancé du jour au lendemain. Vous pouvez peut être me croire naïf ou stupide, mais voir un cadavre, toucher un cadavre, connaître ce cadavre, trouver un cadavre, pendant l’aube devant cette vue. Ça fait un choc. C’est marrant, ce coin si calme, etait si peu exploré, qu’on pouvait être tué sans que personne ne le sache. Je vous l’avais dit:
Quelques morceaux de son corps se décomposaient. L’odeur était nauséabonde. Je ne suis pas expert en matière de cet univers, mais elle n’était pas morte le jour même ou le précédent. J’ai ensuite décider d’appeler vos collègues de tout à l’heure
Arrivé sur place, je leur racontais ma découverte. Je n’étais pas autant calme que maintenant. J’étais agité, les mots se mélangeaient, rien de ce que je disais était compréhensible. Ils me parurent même « trop » excité. Le plus grand des deux commençait alors à me questionner sur ma vie, pourquoi être ici alors qu’il y a un autre lac beaucoup plus convoité, etc..
Ils me soupçonnaient, alors que j’étais innocent. Ils s’occupaient plus de moi que de la pauvre jeune fille. Un moment je crois qu’un lui a marché dessus. Je la plains.
Ils ont donc décidé de m’amener au commissariat et ont entrepris une autopsie pour le corps car il n’y avait aucune lésions.
Plus tard, on m’interrogea, je répondis un peu agressivement.Vu qu’ils n’étaient pas bien discrets je pu discerner leurs échanges, parlant de l’autopsie, elle avait été violée, droguée puis jetée dans le lac. Ils ont décidé de ne pas approfondir l’autopsie.
On ne me relâcha qu’à la fin de la journée grâce à l’alibi des témoignages des autres pêcheurs disant que je venais la bas pour pêcher régulièrement et non avec une raison de cacher le corps d’une étudiante que j’aurai assassiné. Et aussi pour manque de preuve contre moi. Mais, ils ont gardé quoi qu’il arrive un léger doute sur mon innocence dans cette tragédie.
La semaine passa, tout le monde ne parlait que de ça, on est une petite ville ici. Les parents étaient dévastés. Il n’y avait aucun indice sur l’identité du tueur de leur fille.
J’ai décidé d’assister à la messe de dimanche, je ne suis pas chrétien , mon mari l’est. J’ai connu cette étudiante la bas, vu que j’y accompagne mon mari, je pouvais l’apercevoir. Elle n’était pas très élégante mais plutôt en tenue décontractée. Parfois elle faisait partie de la chorale et chantait avec le groupe.
« -Quelle tragédie pour Jade »
« -Oh ses parents sont pris d’une grande tristesse, mon fils, vous devez être là pour eux traversant cette phase difficile »
« -Je ne les connais guère, mais je pense que il y aura des gens qui seront là, je pense qu’ils seraient dans un autre état d’esprit si on avait retrouvé l’auteur du crime »
«-Oui bie....
Un jeune garçon, les cheveux ébouriffés, du même âge que la victime nous coupa. Il était en jogging. Il semblait un peu stressé, des gouttes de transpiration coulaient de son front. Il dit au curé:
« Papa, j’aimerai rentré s’il te plaît, savoir que Jade est morte et qu’elle n’est pas là avec nous me donne la nausée »
Comment ça ? Il la connaissait ?
