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Réponse :
Comment le pouvoir monarchique a-t-il réagi face à « l’éclatement de la foi » ? Vous décrirez la condition des protestants et l’attitude du pouvoir monarchique en 1572, puis sous le règne d’Henri IV, et enfin sous le règne de Louis XIV
Explications :
Henri devient l'héritier présomptif du trône de France en 1584 à la mort de François, duc d'Anjou, frère et héritier du catholique Henri III, qui avait succédé à Charles IX en 1574. Étant donné qu'Henri de Navarre était le prochain descendant agnatique du roi Louis IX, le roi Henri III n'eut d'autre choix que de le reconnaître comme successeur légitime. La loi salique interdisait aux sœurs du roi et à tous ceux qui ne pouvaient prétendre à une descendance que par la lignée féminine d'hériter. Comme Henri de Navarre était huguenot, la question n'était pas considérée comme réglée dans de nombreux quartiers du pays, et la France fut plongée dans une phase des guerres de religion connue sous le nom de guerre des Trois-Henri. Henri III et Henri de Navarre étaient deux de ces henri. Le troisième était Henri Ier, duc de Guise, qui poussa à la suppression complète des huguenots et bénéficia d'un grand soutien parmi les loyalistes catholiques. Les désaccords politiques entre les partis déclenchèrent une série de campagnes et de contre-campagnes qui culminèrent avec la bataille de Coutras.
En décembre 1588, Henri III fait assassiner Henri Ier de Guise, ainsi que son frère Louis, cardinal de Guise, pensant que la destitution des frères lui rendrait enfin son autorité. Cependant, la population fut horrifiée et se souleva contre lui. Le titre de roi n'est plus reconnu dans plusieurs villes ; son pouvoir se limite à Blois, Tours et aux quartiers environnants. Dans le chaos général, Henri III s'appuie sur le roi Henri de Navarre et ses huguenots.
Les deux rois sont unis par un intérêt commun : gagner la France à la Ligue catholique. Henri III reconnaît le roi de Navarre comme un véritable sujet et un Français, et non comme un huguenot fanatique visant la destruction des catholiques. Les nobles royalistes catholiques se rallient également à l'étendard du roi. Avec cette force combinée, les deux rois marchent vers Paris. Le moral de la ville était bas, et même l'ambassadeur d'Espagne pensait que la ville ne pourrait pas tenir plus de quinze jours. Mais Henri III fut assassiné peu après, le 2 août 1589, par un moine fanatique.
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