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Bonjour
est ce que vous pouvez m'aidez svp merci d'avance


Répondre :

1. a) Dans le texte de Sophocle, ce sont les dieux : « pour les

[les Labdacides] abattre, un dieu est lĂ , qui ne leur cause aucun

rĂ©pit ! » (l. 9-10). Il n’y a pas d’allusion aux dieux chez Anouilh.

b) Les tragédies grecques antiques ont une origine religieuse (elles

sont liées au culte de Dionysos, dieu du vin et du théùtre) et

sont marquées par le sacré avec les interférences des dieux sur les

hommes. Ce n’est plus le cas au XXe siùcle.

2. Sophocle utilise des phrases longues, complexes, musicales :

« Ils remontent de loin [
] aucun rĂ©pit » ( l. 7 Ă  10) et la mĂ©taphore

de la mer (champ lexical de la tempĂȘte avec le navire),

associant les malheurs aux troubles d’une tempĂȘte : « On croirait

voir la houle au grand large », « Elle court au-dessus de l’abime

marin », « le sable noir qu’elle arrache Ă  ses profondeurs ». La

mĂȘme mĂ©taphore est reprise tout au long du second paragraphe

et constitue une mĂ©taphore filĂ©e. L’évocation du dĂ©clenchement et

des sĂ©ismes de la tempĂȘte sert Ă  exprimer les malheurs qui s’abattent

sur les Labdacides.

Anouilh utilise des phrases brĂšves. Le description est plus prosaĂŻque

: Antigone est « la petite maigre » (l. 2), Créon « a des

rides » (l. 18).

Le poids du destin est marqué par des phrases plus simples mais

qui expriment le déroulement inéluctable de la représentation. Le

prologue assimile la vie à une piÚce de théùtre : tout est déjà écrit,

il n’y a pas de place pour autre chose que le destin.

3. a) Le champ lexical est celui de la représentation théùtrale :

« ces personnages vont vous jouer » (l. 1), « elle joue son rÎle »

(l. 9), « depuis que le rideau s’est levĂ© » (l. 9), nous qui « sommes

lĂ  bien tranquille Ă  la regarder » (l. 12) b) Le prologue s’adresse

au spectateur. Comme dans certains prologues shakespeariens, il

propose la présentation des personnages avec des éléments de

l’intrigue ; il renseigne aussi sur la tonalitĂ© de la piĂšce ; il assure

la transition entre la rĂ©alitĂ© et l’illusion théùtrale, en soulignant

le jeu avec ses codes.

4. a) et b) Anouilh implique le spectateur dans la présentation de

l’intrigue. « Nous » dĂ©signe le public de chaque reprĂ©sentation, qui

est unique ; « lĂ  » l’espace théùtral, la salle oĂč se tient le public ;

« lĂ -bas » l’espace du jeu (la scĂšne). Ces embrayeurs (mots qui ne

se comprennent que dans la situation d’énonciation) soulignent

l’espace-temps spĂ©cifique Ă  la reprĂ©sentation.

5. Le prologue nous informe sur l’avenir des personnages, en

annonçant successivement la mort Ă  venir d’Antigone, HĂ©mon et

Eurydice. Cela dĂ©passe la fonction de la scĂšne d’exposition.

L’intĂ©rĂȘt de la piĂšce ne repose pas, dans une certaine mesure, sur

ce qui va se passer, mais sur la maniĂšre dont va cela se passer.

6. On relĂšve un anachronisme avec l’évocation des « belles reliures »

(l. 19), car dans l’AntiquitĂ©, l’objet livre prend la forme d’un rouleau.

Cela ancre le mythe dans un contexte plus moderne, dans un

questionnement actuel.

7. On relĂšve une opposition physique entre la jeune Antigone et

CrĂ©on, « l’homme robuste aux cheveux blancs [...] il a des rides »

(l.17-18), et une opposition physique et morale entre Antigone et

sa soeur : l’une est « la jeune fille noiraude et renfermĂ©e » (l. 4-5)

qui se tient Ă  l’écart tandis que l’autre « bavarde et rit avec un

jeune homme » (l. 11).

8. On sait qu’elle va « se dresser seule en face du monde, seule

en face de CrĂ©on, qui est le roi » (l. 6-7). Elle va se rĂ©vĂ©ler d’un

moment Ă  un autre, et elle va mourir Ă  la fin. L’emploi rĂ©current du

futur proche annonce ce qui est imminent : « elle va ĂȘtre » (l. 3),

« elle va surgir » (l. 4), « elle va mourir » (l. 7).

9. Une histoire tragique est une histoire dont l’issue est la mort

pour le hĂ©ros. C’est aussi une histoire qui met en scĂšne quelque

chose qui dĂ©passe l’homme, qui l’élĂšve.

À la diffĂ©rence du drame, la destinĂ©e des personnages est dĂ©jĂ 

connue d’avance et rien ne peut modifier le dĂ©nouement (le destin

régit la vie des personnages).

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