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Des résistances ont des échecs : qu’est-ce que cela signifie ? Des résistances ont rendez-vous avec la mort, dans quelles circonstances ? Les résistances n’ont-elles pas des limites plus générales : qu’en penser ?
1-Les échecs de certaines résistances.
Les résistances personnelles et collectives rencontrent échecs et succès.
Marcel Proust disait « Il est peu de réussites faciles et d’échecs définitifs. »
D’abord et avant tout il est impératif de reconnaitre les échecs criants.
On ne peut pas se consoler faussement, se fermer les yeux : comment, dans de multiples lieux et sous de multiples formes, ne pas parler d’échecs criants face à des injustices, à des régimes autoritaires, des guerres et des catastrophes écologiques provoquées par l’homme ? Les migrants morts en Méditerranée sont un échec criant et pour l’Union européenne et pour ses Etats membres et pour beaucoup d’autres acteurs.
-Ensuite peut-être pourrait-on proposer une forme de définition de l’échec d’une résistance?
Au niveau personnel et au niveau collectif seraient essentiels des critères d’avancées démocratiques, justes, écologiques, pacifiques pour essayer d’apprécier des résistances.
Si l’on voulait tenter une définition globale on pourrait peut-être dire :
Constitueraient des formes d’ avancées des résistances qui auraient contribué à la construction de sociétés démocratiques, justes, écologiques, pacifiques, cela à tel ou tel niveau géographique, de façon partielle ou plus globale, modérée ou plus radicale.
Constitueraient des formes d’échecs des résistances qui ne seraient pas arrivées à remettre en cause l’arrivée, le maintien ou l’aggravation de l’inhumain, c’est à dire de sociétés autoritaires, injustes, anti écologiques, violentes, cela à tel ou tel niveau géographique, de façon partielle ou plus globale, modérée ou plus radicale.
-Mais ces définitions ne doivent pas considérer les situations à jamais figées. En fait les luttes, on le sait, doivent continuer, la vie continue pour le meilleur, l’entre deux et le pire. Ainsi une victoire que l’on croyait acquise n’était que celle d’un moment, par exemple un régime sortait de l’autoritarisme mais y replongeait. Ainsi ce que l’on croyait être une défaite se transformait en victoire quelque temps après, la firme multinationale remettait en cause une production polluante.
-Il y a aussi parfois des formes d’échecs compliquées :
Il arrive que des situations aient des échecs compliqués pour au moins cinq raisons :
D’abord la perception que peuvent avoir des adversaires n’est pas obligatoirement la nôtre. Une brèche psychologique a pu être ouverte, un recours juridique peut être perçu par eux comme un danger.
Ensuite on peut essayer d’en tirer les leçons : l’épreuve nous fait ainsi prendre la mesure de nos propres forces et l’échec ne supprime pas la valeur de l’effort entrepris.
D’autre part « la ligne » entre l’échec et le succès est parfois très « mince », un autre effort peut nous amener par la suite à la victoire d’une résistance.
Ensuite dans l’échec d’une résistance une part de l’action peut avoir réussi mais on ne le voit pas encore. «(…) A chaque pas que l’on fait on ne sait si on marche sur une semence ou un débris »(Alfred de Musset)…Ceci peut être vrai par exemple dans l’enseignement où des valeurs auront été partagées et ,au fil du temps, elles pourront avoir des effets heureux.
Enfin d’autres personnes et organisations pourront prendre la relève et trouver sur leurs routes des avancées de ceux et celles qui les précédaient. L’exemple du mur de Berlin est extraordinaire de ce point de vue puisque les coups de boutoirs sous diverses formes ont existé depuis sa construction jusqu’en 1989 soit près de trente ans.
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