👤

Bonjour je doit faire une une rédaction de 500mot pour demain 17 heure help please Le terme « personnalité multiple » serait apparu pour la première fois à la fin du 19ième siècle pour décrire les symptômes d’un patient, Louis Vivet, pris en charge par le psychiatre Jules Voisin, un proche collaborateur de Charcot. Dans son livre « L’âme réécrite. Etude sur la personnalité multiple et les sciences de la mémoire », l’historien et philosophe Ian Hacking affirme : « C’est ici que l’aspect le plus remarquable de cette histoire intervient. Diverses substances provoquèrent d’autres symptômes somatiques hystériques. Tout se passait comme si, afin de satisfaire aux suggestions de ses médecins, Vivet devait répondre aux métaux, mais, qui plus est, dans son esprit confus et extatique, devait associer à chaque nouvelle paralysie une partie de sa vie, un ensemble de souvenirs et un type de comportement. Ainsi, chaque composé métallique provoquait un nouvel état qui consistait en un symptôme somatique distinct et un personnage ayant les souvenirs d’un segment de vie différent » (1998 : 280) A partir de cette étude de cas, définissez ce que l'on entend par "construction sociale de la maladie"?

Répondre :

Bonjour

Je pense que tu aurais mettre ton devoir dans la section philosophie car pour moi il s'agit de sociologie ...

Ce concept est central dans la manière de raisonner. Il est mobilisé très fréquemment parce que tout individu en tant qu’individu inscrit dans une société construit du sens et notamment sur ce qui vient perturber cet environnement telle que la maladie ici énumérée. En faisant cela, l’individu se l’approprie.  L’action humaine se situe toujours à l’intérieur des cadres qui ont été évoqué qui fonctionnent comme des bornes. Certes il y a un cadre mais elle est également marquée par l’appropriation que les individus se font de ces cadres, de ce contexte et donc on voit revenir au-devant du raisonnement en quelque sorte sur le devant de la scène pour analyser l’action, l’individu. L’individu sujet, l’individu acteur, dans un ensemble qui pré-existe (puisque il le trouve à partir de sa naissance) mais dans lequel il va prendre une place. En ce sens, il est acteur, sujet de sa vie. Il y prend une place pour agir dans cet environnement, pour réagir à la maladie, et pour agir et mettre en place des conduites. Autrement dit, on regarde l’individu comme "apprenant à faire avec son environnement social". Il est acteur car à son tour, il produit du social (il prend sa part dans le fonctionnement des sociétés). Donc l’individu s’approprie cet environnement (il agit/réagit) et il le fait par le bais de l’interprétation qu’il va faire de ce qui lui arrive. Donc pour agir et en anthropologie pour comprendre des actions, chacun de nous passe par ce stade qui est de l’interprétation ; on construit une interprétation sur des situations que l’on rencontre mais surtout sur des événements, des objets des savoirs qui sont diffusés, des infos qui circulent... Il doit agir en passant par ce stade qui est l’interprétation. Interpréter c’est un processus qui revient à élaborer des significations (produire du sens).

Interpréter c’est donner du sens à une situation, à un événement, à une information... En tant qu’individu social nous déployons constamment cette activité mentale qui va nous permet de nous situer face à un événement ou plus précisément ici à une maladie.... On élabore une signification et dans un premier temps en classant en sautant sur ce que l’on rencontre. Souvent d’ailleurs de manière binaire (danger ou pas, risque ou pas, efficace ou pas, maladie ou pas) et cette signification nous conduit à agir de telle ou telle manière. Pour comprendre les formes de prise en charge de certaines pathologies (ex : pathologies associées aux troubles du comportement alimentaire – se classer boulimique/anorexique, se reconnaître malade pour enclencher une démarche de prise en charge médicale. On produit du sens sur notre rapport à l’alimentation). En anthropologie, pour nous, comprendre des attitudes, des conduites, des logiques d’actions, que ce soit autour de la santé, de la maladie ou autour de toutes sphères de la vie sociale, cette compréhension passe par le sens, le travail sur nous sur le sens. Comprendre ce qui arrive à l’individu et ce qu’on lui propose en termes de soins, ou entre les deux, aux relations qui s’établissent entre professionnels de santé et les malades. La majorité des anthropologues et sociologues travaillent dans une approche qu’on appelle "compréhensive" des conduites des individus. On applique une approche compréhensive, ça signifie que pour nous, dans notre manière d’essayer de comprendre un comportement quel qu’il soit, il faut comprendre le sens que met un individu dans la situation dans laquelle il est engagé, pour comprendre quelle conduite il va mettre en place pour faire face à cette situation. Comprendre comment les gens définissent la situation dans laquelle ils sont engagés.

Pour la définir on se la représente, par conséquent on prend en compte la perspective des individus/ des acteurs (catégories émiques, catégories qu’ils emploient pour penser ce qui leur arrive, donner des contours à la situation dans laquelle ils se  trouvent : je suis anorexique, je ne suis pas malade,....). Pour comprendre comment s’élabore le sens, concept de représentation sociale. CONCEPT = grille de lecture pour mettre du sens dans les observations ou entretiens que l’on conduit.