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BONJOUR QUELQU'UN PEUT ME FAIRE SVP? VOICI LE TEXTE ET LES QUESTIONS Le premier matin d'avril, de l'an mil neuf cent tente-six, lançait ses souffles fleuris sur l'ile grecque de Céphalonie. Des linges jaunes, blancs, verts, rouges, dansaient sur les ficelles tendues d'une maison à l'autre dans l'étroite ruelle d'Or, parfumée de chèvrefeuille et de brise marine. Sur le petit balcon filigrané d'une petite maison jaune et rouge, Salomon Solal, cireur de souliers en toutes saisons, vendeur d'eau d'abricot en été et de beignets chauds en hiver, apprenait à nager. Cet Israélite dodu et minuscule - il mesurait un mètre quarante-cinq - en avait assez d'être, pour son ignorance absolue de la natation, l'objet des moqueries de ses amis. Après avoir combiné d'acheter un scaphandre, il avait pensé qu'il serait plus rationnel et plus économique de faire de la natation à domicile et à sec. Debout devant une table, le petit bonhomme au nez retroussé et à la ronde face imberbe, constellée de taches de rousseur, était donc en train de tremper ses menottes grassouillettes dans une cuvette, dont il avait préalablement salé l'eau, et de leur faire faire expertement des mouvements de brasse. Il était mignon avec son ventre rondelet, sa courte veste jaune, ses culottes rouges bouffantes, ses mollets nus et ses quarante ans ingénus. Une, deux ! Une, deux ! scandait-il énergiquement tandis que l'eczémateuse vieille d'en face, après force guets tragiques à droite et à gauche, lançait dans la rue le contenu d'un haut pot de chambre puis des imprécations contre le petit inconsidéré qui faisait de la gymnastique comme les marins anglais au lieu de gagner sa vie. De temps à autre, Salomon se reposait, reprenait son souffle et écartait ses bras, le dos au mur, ce qu'il appelait faire la planche. Insoucieux des sarcasmes de la vieille, il mettait à profit ces répits pour admirer sa chère rue dallée de pierres rondes, la mer lisse où tombaient des sources transparentes, la Montée des Jasmins qui menait à la grande forêt argentée d'oliviers [...]. Albert Cohen, Mangeclous, 1938 QUESTIONS 1. A quoi repérez-vous qu'il s'agit ici de l'incipit du roman? Vous donnerez au moins trois eléments de reponse. 2. Quels sens sont convoqués dans la description de l'ile ? 3. A quel temps sont conjuqués la plupart des verbes ? Pourquoi ? 4. Caractérisez en quelques mots la silhouette de Salomon. 5. « Il avait pensé qu'il serait plus rationnel et plus èconomique de faire de la natation à domicile (L. 11-12): a. Analysez et justifiez la conjugaison de verbe « penser ». b. Récrivez la phrase en commencant par « Il pense . MERCI CE QUI M'IADERONT

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Réponse :

1.Un incipit répond souvent aux questions que se pose le lecteur : Où ? Quand ? Qui ? Quoi ?

Le premier matin d'avril, de l'an mil neuf cent tente-six

l'étroite ruelle d'Or,

Salomon Solal,

apprenait à nager.

2. les sens convoqués :

la vue : (Des linges jaunes, blancs, verts, rouges, dansaient sur les ficelles tendues )

l'odorat ( parfumée de chèvrefeuille et de brise marine. )

le toucher : (tremper ses menottes grassouillettes dans une cuvette)

l'ouïe : (Une, deux ! Une, deux ! scandait-il énergiquement )

3. la plupart ds verbes sont à l'imparfait

4. La silhouette : "dodu et minuscule - il mesurait un mètre quarante-cinq "

5. Il avait pensé qu'il serait

plus que parfait et futur dans le passé

-"Il pense qu'il sera ..."

Explications :

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