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Réponse :
Acte I scène 3 : il s'agit de l'aveu de Phèdre
Contre moi-même : Phèdre qui a osé devant sa nourrice et confidente Oenone, avouer son amour pour Hippolyte, va, dans cette longue tirade montrer qu'elle essaye de lutter contre cette passion qu'elle sait coupable. C'est donc aussi un débat intérieur pour cette héroïne tragique.
Elle raconte les efforts pour changer un comportement : "me révolter/le persécuter/"
Le combat est un dilemme impossible à résoudre et les antithèses le prouvent :*
" Pour bannir l'ennemi dont j'étais idolâtre".
Tout un champ lexical de la violence traduit la violence de la passion qui ravage et qu'elle ne maîtrise pas : "mes cris éternels/l'arrachèrent/"
Elle se qualifie "d'injuste marâtre".
Elle raconte ensuite une autre étape : celle d'une paix trompeuse en l'absence d'Hippolyte, un calme apparent : "je respirais" mais il s'agit de se tromper elle-même " soumise à mon époux".
Elle présume de ses forces et les exclamations montrent le combat perdu d'avance : "Vaines précautions ! Cruelle destinée".
Les termes de la lutte : "ennemi/ blessure/a saigné" rendent visibles les efforts surhumains car elle ne lutte pas seulement contre elle-même mais contre Vénus, contre la déesse, contre le destin, contre la malédiction. cette scène est éminemment tragique.
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