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De fait, la communauté musulmane, marquée par « la crainte de l'amalgame entre religion et fanatisme de certains », a, « dans sa grande majorité, condamné avec fermeté les attentats », rappellent les auteurs. « Pour autant, elle est restée à distance du mouvement d'émoi national et a désapprouvé sans réserve les caricatures du Prophète. » Exemple à Marseille, où « la communauté arabo-musulmane n'a été que faiblement représentée dans les rassemblements et marches organisés ». Parallèlement, « certains imams prêchant au sein des mosquées salafistes de la ville auraient enjoint leurs fidèles de migrer en terre d'islam ». Une « poussée du courant salafiste » aussi constatée dans le Var, notamment dans les cités de la Beaucaire à Toulon, ou de la Gabelle à Fréjus.
Autre illustration de cette division, « des signes d'un ancrage plus ostentatoire du communautarisme dans tous les rouages de la vie économique, culturelle et sociale de certains territoires sont observés en de nombreux points du pays : accroissement visible du nombre de femmes portant le jilbab (NDLR : voile recouvrant tout le corps sauf le visage) dont beaucoup de converties, recrudescence d'implantations de commerces communautaires ». Les services notent au passage « le rôle significatif des femmes » dans ce mouvement, et « la multiplication d'associations musulmanes proposant des activités confessionnelles, sous couvert de soutien scolaire, [qui] constitue un terreau favorable au repli communautaire ». Face à ce phénomène, « la population non musulmane exprime son inquiétude », complète le texte.
Malgré un ton pessimiste, le SCRT souligne une nouvelle fois dans sa conclusion l'absence d'incidents violents significatifs après les événements du début d'année, évoquant même une « accalmie » grâce à « la mise à l'écart de meneurs, sanctionnés au plan pénal ». De même, « le sujet des attaques parisiennes des 7, 8 et 9 janvier, et les réactions contrastées qu'elles ont pu engendrer, n'alimente plus les conversations ». En revanche, « le repli communautaire, que l'onde de choc des attentats parisiens a suscité, ne semble pas devoir se dissiper », prédit la note.
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