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Bonjour quelqu'un pourrait m'aider à fait ce DM SVP!

voici le texte et les questions :

Texte:

Saint-Julien
Saint-Julien l'Hospitalier, de flaubat

P-1Cette déception l'exaspéra plus que toutes les
autres. Sa soif de carnage le reprenait; les
bêtes manquant, il aurait voulu massacrer des
hommes.

P-2Il gravit les trois terrasses, enfonça la porte
d'un coup de poing ; mais, au bas de l'escalier,
le souvenir de sa chère femme détendit son
coeur. Elle dormait sans doute, et il allait la sur-
prendre.

P-3Ayant retiré ses sandales, il tourna douce-
ment la serrure, et entra.

P-4Les vitraux garnis de plomb obscurcissaient
la pâleur de l'aube. Julien se prit les pieds dans
des vêtements, par terre; un peu plus loin, il
heurta une crédence* encore chargée de vais-
selle. « Sans doute, elle aura mangé », se dit-il ;
et il avançait vers le lit, perdu dans les ténèbres
au fond de la chambre. Quand il fut au bord,
afin d'embrasser sa femme, il se pencha sur
l'oreiller où les deux têtes reposaient l'une près
de l'autre. Alors, il sentit contre sa bouche l'im-
pression d'une barbe.

P-5Il se recula, croyant devenir fou; mais il
revint près du lit, et ses doigts, en palpant, ren-
contrèrent des cheveux qui étaient très longs.
Pour se convaincre de son erreur, il repassa
lentement la main sur l'oreiller. C'était bien
une barbe, cette fois, et un homme ! un homme
couché avec sa femme !

P-6Éclatant d'une colère démesurée, il bondit
sur eux à coups de poignard; et il trépignait,
écumait, avec des hurlements de bête fauve.
Puis il s'arrêta. Les morts, percés au coeur,
n'avaient même pas bougé. Il écoutait attenti-
vement leurs deux râles" presque égaux, et, à
mesure qu'ils s'affaiblissaient, un autre, tout au
loin, les continuait. Incertaine d'abord, cette
voix plaintive longuement poussée, se rappro-
chait, s'enfla, devint cruelle ; et il reconnut,
terrifié, le bramement du grand cerf noir.

P-7Et comme il se retournait, il crut voir dans
l'encadrure de la porte, le fantôme de sa
femme, une lumière à la main.

P-8Le tapage du meurtre l'avait attirée. D'un
large coup d'oeil, elle comprit tout, et s'en-
fuyant d'horreur laissa tomber son flambeau.

P-9Il le ramassa.Son père et sa mère étaient devant lui, éten-
dus sur le dos avec un trou dans la poitrine ; et
so leurs visages, d'une majestueuse douceur,
avaient l'air de garder comme un secret éternel.
Des éclaboussures et des flaques de sang s'éta-
laient au milieu de leur peau blanche, sur les
draps du lit, par terre, le long d'un Christ
d'ivoire suspendu dans l'alcôve. Le reflet écar-
late du vitrail, alors frappé par le soleil, éclai-
rait ces taches rouges, et en jetait de plus
nombreuses dans tout l'appartement. Julien
marcha vers les deux morts en se disant, en
voulant croiré, que cela n'était pas possible,
qu'il s'était trompé, qu'il y a parfois des ressem-
blances inexplicables.

Questions :
1) Dans le 1er paragraphe
(l.1-4),relevez une métaphore et expliquez-la.

2) Expliquez le sens de la phrase(l.3-4) "Les bêtes manquant...

3) Dans le paragraphe 5:" Il se recula... ":comment entend-on la voix de Julien? À quels signes? Quels sentiments sont exprimés?

4) Dans le paragraphe 6-"Eclatant d'une...":
relevez un champ lexical, et Expliquez-le.

Merci à tous D'avance ​


Répondre :

Réponse :

bonjour

Explications :

1) "soif de carnage" est une métaphore exprimant le désir immodéré de Julien pour la chasse, désir qu'il ne maîtrise pas.

2) "Les bêtes  manquant, il aurait voulu massacrer des hommes": cette phrase répond à sa "soif de carnage". Son besoin de tuer devient cruel puisque, ne pouvant chasser, il "rêve" de tuer même des hommes, ce qu'il va finir par faire.

3) On entend ici la voix de Julien grâce à l'emploi du discours indirect libre  : " C'était bien une barbe, cette fois, et un homme! Un homme couché avec sa femme!". En effet le discours indirect libre ne contient pas de verbe introducteur (dire, répondre, demander ....), ni de signe de la ponctuation du discours direct (pas de guillemets). Le discours est, ici, exprimé par les ! et on assiste à la retranscription des pensées de Julien  qui est surpris par la découverte "des cheveux très longs" et de la barbe.

4) L'auteur utilise le champ lexical de la "rage", de la folie:

" colère démesurée", " trépignait"; " écumait", "hurlements de bête fauve", "râles", "s'enfla", "cruelle" et "terrifié".

Les thèmes de la chasse et de la mort sont ici évoqués à travers une folie qui va le conduire à un parricide.