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Conséquence logique de ce courant qui voit dans la chute de Robespierre la fin de la Révolution, la période qui s’engage à partir de 1795 est beaucoup moins connue, tant dans les ouvrages grand public que dans l’historiographie universitaire. Il faut remonter à la fin des années 1980 pour trouver le plus récent ouvrage de synthèse sur le Directoire… et c’est une mise à jour du précieux cours donné par Georges Lefebvre à la Sorbonne dans les années 1940 ! C’est dire si la période est assez mal perçue : pour les historiens dont la sympathie penche vers les révolutionnaires de l’an II, la république bourgeoise du Directoire est bien peu attrayante ; pour ceux qui, à l’inverse, sont fascinés par l’Empire, la période se retrouve dans l’ombre de Bonaparte. Et pourtant, cette tentative de créer une « république du centre », par et pour la bonne bourgeoisie prise en étau entre le péril royaliste et celui incarné par les « néojacobins » mérite qu’on s’y attarde.
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II Le gouvernement de la Terreur (1793-1794)
1. 1793 : la politique de la Terreur
Sous la pression constante des sans-culottes, les Montagnards engagent une nouvelle politique. Pour accélérer
les décisions, la Convention nomme un Comité de Salut Public qui a l’essentiel du pouvoir. La Convention,
dès lors, se contente d’approuver les décisions du Comité. Pour que les décisions soient appliquées en
Province, le Comité nomme des représentants en mission dans les départements, les armées et des
fonctionnaires dans les communes. Par ces mesures de centralisation, les Montagnards s’assurent que leur
politique (décidée à Paris) sera bien appliquée partout en France.
Pour repousser les ennemis, le gouvernement décide une levée en masse (août 1793) qui lui permet de
disposer de plus d’un million de soldats et de généraux brillants et efficaces comme Hoche, Jourdan ou
Kellermann.
Le gouvernement met en place une politique d’arrestation massive suite au vote de la loi des
suspects. Toute personne suspectée d’être opposée à la révolution est arrêtée, jugée et le plus
souvent exécutée. C’est le seul moyen trouvé par le gouvernement pour sauvegarder à tout prix la
Révolution contre ses ennemis de l’intérieur. La reine Marie-Antoinette, les Girondins et en particulier leurs
chefs Isnard et Brissot, les royalistes, les prêtres réfractaires font les frais de cette loi et sont exécutés.
Le gouvernement, profondément anticlérical impose une déchristianisation forcée au pays. Les églises sont
fermées, les prêtres exécutés ou déportés, et pour en finir avec l’ordre chrétien, le gouvernement impose un
nouveau calendrier, le calendrier républicain, qui remplace le calendrier grégorien, on veut même
déchristianiser le temps !
Pour satisfaire les sans-culottes, la Convention impose un maximum sur les prix des produits de première
nécessité mais aussi sur les salaires. Cette loi devait permettre un gel des prix et l’arrêt de la spéculation sur les
denrées alimentaires qui contribuait à affamer le peuple.
2. La République sauvée mais ensanglantée
Grâce à la levée en masse, la Convention a une grande supériorité sur ses adversaires : aux frontières, l’armée
française repousse l’ennemi puis entre en Belgique, et en Italie (1794). A l’intérieur les révoltes sont écrasées,
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