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Bonjour à tous, j'ai un devoir sur:
-Les obsèques de la Lionne
de:
-Jean de la Fontaine,
mais j'ai du mal à répondre à ces questions, merci de m'aider à y répondre:

a. Pourquoi les paroles de la reine (v. 44-49) plaisent-elles au roi ?

b. Pourquoi sont-elles mordantes et ironiques dans la bouche du cerf ?​


Répondre :

Réponse :

Le cerf se tire d'un mauvais en parlant d'une apparition de la reine lui délivrant un message : le deuil est passé, la douleur superflue.

Le roi, visiblement présenté ici comme fort influençable ne peut qu'être satisfait de ce conseil.

Explications :

LES OBSÈQUES DE LA LIONNE

              La femme du Lion mourut :

               Aussitôt chacun accourut

               Pour s'acquitter envers le Prince

De certains compliments de consolation,

 5              Qui sont surcroît d'affliction.

               Il fit avertir sa Province

               Que les obsèques se feraient

Un tel jour, en tel lieu ; ses Prévôts y seraient

               Pour régler la cérémonie,

     10          Et pour placer la compagnie.

               Jugez si chacun s'y trouva.

               Le Prince aux cris s'abandonna,

               Et tout son antre en résonna.

               Les Lions n'ont point d'autre temple.

    15           On entendit à son exemple

Rugir en leurs patois Messieurs les Courtisans.

Je définis la cour un pays où les gens

Tristes, gais, prêts à tout, à tout indifférents,

Sont ce qu'il plaît au Prince, ou s'ils ne peuvent l'être,

      20         Tâchent au moins de le paraître,

Peuple caméléon, peuple singe du maître ;

On dirait qu'un esprit anime mille corps ;

C'est bien là que les gens sont de simples ressorts  

               Pour revenir à notre affaire

25  Le Cerf ne pleura point, comment eût-il pu faire ?

Cette mort le vengeait ; la Reine avait jadis

               Étranglé sa femme et son fils.

Bref il ne pleura point. Un flatteur l'alla dire,

                Et soutint qu'il l'avait vu rire.

30 La colère du Roi, comme dit Salomon,

Est terrible, et surtout celle du Roi Lion :

Mais ces gémissantes voix.

35  Nous n'appliquerons point sur tes membres profanes

               Nos sacrés ongles ; venez Loups,

               Vengez la Reine, immolez tous

               Ce traître à ses augustes mânes.

Le Cerf reprit alors : Sire, le temps de pleurs

40  Est passé ; la douleur est ici superflue.

Votre digne moitié couchée entre des fleurs,

               Tout près d'ici m'est apparue ;

               Et je l'ai d'abord reconnue.

Ami, m'a-t-elle dit, garde que ce convoi,

45  Quand je vais chez les Dieux, ne t'oblige à des larmes.

Aux Champs Elysiens j'ai goûté mille charmes,

Conversant  avec ceux qui sont saints comme moi.

Laisse agir quelque temps le désespoir du Roi.

J'y prends plaisir. A peine on eut ouï la chose,

50  Qu'on se mit à crier  Miracle, apothéose !

Le Cerf eut un présent, bien loin d'être puni.

               Amusez les Rois par des songes,

Flattez-les, payez-les d'agréables mensonges,

Quelque indignation dont leur cœur soit rempli,

55  Ils goberont l'appât, vous serez leur ami.