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La pensée est un oiseau épris de liberté. Assis dans la salle de classe, j'écoute le professeur lire un poème de Jacques Pré"vert "Pour faire le portrait d'un oiseau". Mon esprit vagabonde. Tout près de la fenêtre qui donne sur les tours, je regarde les flocons de neige qui voltigent. Chaque flocon est un miracle de beauté, unique, éphémère. Le haut des lampadaires se coiffe d'une pellicule toute blanche, et les fils électriques deviennent les lignes d'une portée de musique. Quelques oiseaux frileux se prennent pour des notes et je fredonne. Je frissonne moi aussi mais de joie : l'air de la fête est entré dans la classe.
Seul le professeur n'a rien compris : "Vous m'écoutez ?"
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