Cela faisait 3 jours, 3 longues journées qu'Estelle recherchait ce satané collier. C'était un collier magnifique certes, une magnifique chaîne en or sertie d'un magnifique grenat vert presque noir, mais plus précieux encore dû à ce qu'il représentait à ses yeux. Son premier cadeau, offert par son père peu de temps avant de la quitter une fois de plus. Il travaillait beaucoup lui disait-on durant son enfance, ironique n'est-ce-pas quand on sait que cette pierre était plutôt offerte aux personnes qui partaient en voyage ou aux chevaliers croisés.
De son côté, Gabriel se préparait, il se préparait au voyage de sa vie, il allait enfin pouvoir rentrer et le revoir, cela faisait quoi bien 10 ou 12 ans qu'ils s'étaient quittés. Allaient-t-ils se reconnaitre ? Se retrouver et s'aimer comme au premier jour ? ou juste se retrouver autour d'un café sur une petite terrasse de sa ville natale sans vraiment savoir quoi se dire ? Cette idée l'épouvantait, mais il se le disait et se le répétait comme pour se convaincre d'une chose qu'il savait impossible "tout va très bien se passer, tout se passera comme prévu".
Estelle, cherchait, pensait, se remémorait, tout ce qu'elle avait pû faire ses derniers jours où elle était allée, qui elle avait vu et où. Dans le café Boulevard du Montparnasse, au Jardin de l'Observatoire, ou encore Jardin du Luxembourg, rien n'y fit, son collier demeurait introuvable, puis elle se souvint, de cet homme, cet auto-stoppeur en partance pour le Sri Lanka. C'était décidé, c'était peut-être même écrit, elle devait y aller, trouver un grenat au Sri Lanka, rien de plus simple après tout. Elle se prépara et quelques mois plus tard, se retrouva là assise près d'un grand jeune homme particulièrement bavard.
Gabriel, qui ne s'était jamais senti aussi nerveux de son existence entière, cherchait désespérément à se calmer en harcelant sa voisine de vol de questions et d'anecdotes sur sa vie. Il le sentait tout ça la mettait mal-à-l'aise mais il ne pouvait s'en empêcher.
A leur arrivée à l'aéroport de Bandaranaike, à quelques dizaine de kilomètres de Colombo la capitale, Gabriel reconnu ses mêmes paysages qu'il avait laissé en partant. Estelle quant à elle, fut tout bonnement émerveillé, ses couleurs si vives, cette végétation qui semblait si familière mais si étrangère à la fois. Digne des plus beaux films îliens, elle en eu le souffle coupé, des arbres et autres plantes exotiques ? Evidemment, présents. Des habitants à l'air chaleureux et de bonnes humeur ? Présents également. Le soleil et la chaleur d'un doux mois de juin en métropole, lui procurrèrent alors une sensation de profonde béatitude. Elle avançait droit devant elle en rêvant à ce que pouvait être la vie ici, quand une main glaciale lui aggrippa le bras d'une violence inégalée et la tira vers l'arrière, Gabriel venait tout juste de lui sauver la vie, les taxis se pressaient pour ramasser les voyageurs harassés d'un si long voyage passé. Elle lui souriat en guise de remerciement et chacun reparti à la recherche de cet objet, cet être qui leur est si cher.
Peut-être revoir la description de l'île que je trouve un peu légère, et évidemment tout ce qui ne te plairait pas.
