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Bonjour j'ai une question: Dans ce poème ( soleils couchants de paul verlaine ), comment la musique des vers ( nombre de syllabes, sonorités, rimes ) souligne-t-elle un sentiment du poète? JE SUIS EN 3ÈME, MERCI. <3

Le poème:
Une aube affaiblie
Verse par les champs
La mélancolie
Des soleils couchants.

La mélancolie
Berce de doux chants
Mon coeur qui s'oublie
Aux soleils couchants.

Et d'étranges rêves,
Comme des soleils
Couchants, sur les grèves,
Fantômes vermeils,

Défilent sans trêves,
Défilent, pareils
A de grands soleils
Couchants sur les grèves.


Répondre :

Réponse:

Le poème ne comporte qu'une seule strophe de 16 vers, mais on peut le découper en deux parties distinctes : la première des vers 1 à 8 qui est l'image d'un rêve et la seconde des vers 9 à 16 qui représente une image de cauchemar. Au niveau dela sonorité, Verlaine a choisi pour la première partie des rimes croisés selon le schéma ABAB et pour la seconde partie une alternance entre des rimes croisés et des rimes embrassés (ABBA). Le fait que Verlaine mette soleils et couchants au pluriel nous montre qu'il ne s'agit pas de la réalité mais d'un paysage imaginé.

Nous allons commencer par étudier la premiére partie, elle comporte une description du lieu et de la période de la journée où se trouve le poéte : "aube affaiblie" et "soleils couchants" nous montrent que la scéne se déroule sans doute en fin d'aprés-midi et "champs" nous place dans un cadre plutôt campagnard. Les phrases sont très courtes : 5 syllabes ce qui améliore la fluidité et la facilité de lecture. On trouve également des répétitions qui forment une sorte d'écho comme par exemple aux v.3 et 5 la répétition de : "La mélancolie" mais également aux v.4 et 8 avec : "soleils couchants". Dans cette partie, Verlaine est en plein songe, il est bercé par "de doux chants" et sent son coeur se remplir de mélancolie.

La seconde partie est beaucoup plus dure, le v.9 est l'annonciateur de ce qui va arriver : "d'étranges rêves". Verlaine passe d'un doux rêve à un cauchemar. Le contexte temporel reste le même mais le cadre spatial devient bien moins accueillant : une grève (bout de digue en sable ou en pierre). De plus, des "Fantômes vermeils" qui "Défilent sans trêves" viennent troubler la quiétude du lieu. On trouve également une anaphore : "Défilent," qui montre la répétition du passage des spectres devant Verlaine.

Pour conclure, Soleils couchants nous montre un rêve qui se transforme en cauchemar, il y a dans la même strophe deux parties complétements différentes de part le rythme, les rimes, etc. Ce poème est trés facile à lire grâce à sa taille et à sa fluidité et nous plonge réellement dans l'univers du rêve j'ai trouvé ça sur ce sitehttp://poesieromantique.canalblog.com/archives/2015/05/20/32086971.html les détails sont vraiment bien