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Réponse :
voilà
Explications :
En chauffant du mercure (seul métal à l’état liquide à température ordinaire, et à relativement faible température d’ébullition à 350 °C), Lavoisier voit apparaître des flocules rouges d’oxyde de mercure. L’oxygène de l’air de la cornue a réagi avec le mercure pour former l’oxyde : il ne reste plus dans l’air de la cornue que l’azote. Lavoisier remarque que cette substance n’est pas respirable : un animal ne peut y vivre (azote = a- zoos-, privatif de vie). Dans un second temps, Lavoisier fait chauffer les flocules rouges : c’est la réaction inverse, avec dégagement d’un gaz « éminemment respirable » (l’oxygène), qui ravive la flamme d’une bougie quasi éteinte. Josette Fournier examine comment cette expérience est narrée par Lavoisier, plutôt à son avantage et au détriment de ses concurrents (l’Anglais Priestley et le Suédois Scheele, qui travaillaient eux aussi sur l’analyse de l’air). Elle examine aussi comment cette expérience est décrite, d’un point de vue expérimental et d’un point de vue historique, dans divers manuels universitaires et scolaires de chimie, sur une période de 180 ans allant de 1812 à 1991 – avec les différentes approximations, réécritures voire erreurs de description. Citons une anecdote amusante, entre autres. Lavoisier avait trouvé une proportion de 1/6 d’oxygène et 5/6 d’azote dans l’air – les proportions effectives étant en fait de l’ordre de 1/5 et 4/5. De nombreux auteurs de manuels font disparaître, ne serait-ce que pour des raisons pédagogiques, cette approximation erronée de Lavoisier : mais certains auteurs (1991) vont même jusqu’à indiquer que « l’expérience de Lavoisier a permis de donner la proportion « avec une bonne précision » !
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