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bonsoir est ce que quelqu'un a déjà fait une explication lineaire pas composé du texte le pain de Francisco ponge. j ai regarder sur internet et c est assez long si quelqu'un la étudie et a une explication lineaire de ce texte, je voudrais bien de l'aide ou même l'avoir en photo svp si sa ne dérange pas biensur Merciiiii​

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Réponse : Le parti pris des choses de Francis Ponge

Ponge a choisi la forme du poème en prose pour évoquer des objets quotidiens que nous ne regardons plus à force de les voir. Le pain est un aliment quotidien chargé de symboles.S n évocation va se dérouler en trois étapes;

I. L'aspect extérieur

La croûte du pain va devenir par l'image métaphorique la croûte terrestre avec ses chaînes montagneuses. C'est une vision panoramique, cosmique comme si de loin on voyait la terre et c'est une description géographique avec vallées et crevasses. Et cette masse solide, durcie,  est sous le feu de la lumière.

II. L'intérieur

La mie est un sous- sol lâche et froid. A cette métaphore s'ajoute le gros plan sur les alvéoles devenues fleurs qui fanent et s'émiettent.

III. Le pain symbole de partage.

Ponge joue sur les mots : "brisons-là" c'est à dire arrêtons de décrire mais aussi rompons le, pain à partager.

Conclusion ;:le pain est aussi la métaphore du poème hermétique dans un premier temps amis que l'on découvre peu à peu en le lisant.

Le pain

    La surface du pain est merveilleuse d'abord à cause de cette impression quasi panoramique qu'elle donne : comme si l'on avait à sa disposition sous la main les Alpes, le Taurus ou la Cordillère des Andes.

     Ainsi donc une masse amorphe en train d'éructer fut glissée pour nous dans le four stellaire, où durcissant elle s'est façonnée en vallées, crêtes, ondulations, crevasses... Et tous ces plans dès lors si nettement articulés, ces dalles minces où la lumière avec application couche ses feux, - sans un regard pour la mollesse ignoble sous-jacente.

     Ce lâche et froid sous-sol que l'on nomme la mie a son tissu pareil à celui des éponges : feuilles ou fleurs y sont comme des sœurs siamoises soudées par tous les coudes à la fois. Lorsque le pain rassit ces fleurs fanent et se rétrécissent : elles se détachent alors les unes des autres, et la masse en devient friable...

     Mais brisons-la : car le pain doit être dans notre bouche moins objet de respect que de consommation.  

Francis Ponge - Le parti pris des choses (1942)