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Bonjour, j'ai besoin d'aide svp
Expliquez les vers 17 et 18. Comment les interprétez-vous ?

Je me rasais un matin
devant la fenêtre ouverte du premier étage.
J’avais fait démarrer le rasoir.
Qui s’était mis à ronronner.
À bourdonner de plus en plus fort.
À grandir -jusqu’à l’hélicoptère
et une voix — celle du pilote — perçait
le vacarme, me criait :
« Ouvre les yeux !
C’est la dernière fois que tu vois cela ! »
Nous décollions.
Volions bas au-dessus de l’été.
Toutes les choses que j’aimais, quel poids ont-elles ?
Des dialectes par douzaines dans la verdure.
Et surtout le rouge des cloisons dans nos maisons de bois.
Les scarabées luisaient dans le fumier, dans le soleil.
des caves qu’on avait tirées par les racines
arrivaient par les airs.
Activité.
Les rotatives se lovaient.
À cet instant, les gens étaient
les seuls à rester immobiles.
Ils gardaient une minute de silence.
Et les morts de cimetière champêtre
restaient surtout figés
comme aux débuts de la photographie quand on prenait la pose.
Vole bas !
Je ne savais où je tournais la tête —
avec l’horizon partagé
comme un cheval.


Répondre :

Réponse : Tomas Tranströmer  poète suédois. prix Nobel de littérature 2011

Par la fenêtre ouverte, le poète nous invite à regarder le monde complexe, inversé parfois. Ici les caves volent, enfoncées dans la terre comme des arbres, elles peuvent aussi prendre l'air et se déraciner. Poésie insolite qui donne une bouffée d'air et nous ouvre à tous les possibles. Oui le quotidien peut réserver des surprises. il suffit d'un peu d'imagination ...