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Document A : Texte littéraire.
Le narrateur, après son procès se trouve en prison. Dans le journal qu’il décide d’écrire, il se remémore, entre autres, les moments qui précédèrent sa condamnation.
​Je me levai ; mes dents claquaient, mes mains tremblaient et ne savaient où trouver mes vêtements, mes jambes étaient faibles. Au premier pas que je fis, je trébuchai comme un portefaix trop chargé. Cependant, je vis le geôlier.
​Les deux gendarmes m’attendaient au seuil de la cellule. On me remit les menottes. Cela avait une petite serrure compliquée qu’ils fermèrent avec soin. Je laissai faire ; c’était une machine sur une machine.
​Nous traversâmes une cour intérieure. L’air vif du matin me ranima. Je levai la tête. Le ciel était bleu, et les rayons chauds du soleil, découpés par les longues cheminées, traçaient de grands angles de lumière au faîte des murs hauts et sombres de la prison. Il faisait beau en effet.
​Nous montâmes un escalier tournant en vis ; nous passâmes un corridor, puis un autre, puis un troisième ; puis une porte basse s’ouvrit. Un air chaud, mêlé de bruit, vint me frapper au visage ; c’était le souffle de la foule dans la salle des assises. J’entrai.
​Il y eut à mon apparition une rumeur d’armes et de voix. Les banquettes se déplacèrent bruyamment. Les cloisons craquèrent ; et, pendant que je traversais la longue salle entre deux masses de peuple murées de soldats, il me semblait que j’étais le centre auquel se rattachaient les fils qui faisaient mouvoir toutes ces faces béantes et penchées.
​En cet instant je m’aperçus que j’étais sans fers ; mais je ne pus me rappeler où ni quand on me les avait ôtés.
​Alors il se fit un grand silence. J’étais parvenu à ma place. Au moment où le tumulte cessa dans la foule, il cessa aussi dans mes idées. Je compris tout à coup clairement ce que je n’avais fait qu’entrevoir confusément jusqu’alors, que le moment décisif était venu, et que j’étais là pour entendre ma sentence.
V. Hugo, Le Dernier Jour d’un condamné, 1829.













Document B : image
Peintre impressionniste espagnol, Solana est connu pour son trait noir, l’utilisation qu’il fait du clair-obscur et ses thématiques marquées par une vision sombre de son pays.

José Gutiérrez Solana, dit Solana (1886-1945), Avant l’exécution (le Vil garrot), 1931.

Questions sur le texte littéraire (document A)
1. Relevez dans le texte tous les mots qui appartiennent à l’univers de la prison. (2 pts)
2. Observez les verbes du texte.
a. Quels sont les deux temps majoritairement employés dans ce récit ? (2 pts)
b. Quel est leur valeur ? Justifiez votre réponse. (2 pts)
3. De « Le ciel était bleu » à « des murs hauts et sombres de la prison » : que voit le narrateur lorsqu’il lève la tête ? Quel contraste l’auteur veut-il souligner ici ? (2 pts)
4. « Les rayons chauds du soleil […] traçaient de grands angles de lumière au faîte des murs […] de la prison. » Donnez un synonyme du mot « faîte ». (1 pt)
5. « Les banquettes se déplacèrent bruyamment. Les cloisons craquèrent. »
a. Quelle est la figure de style utilisée dans ces phrases ? (1 pt)
b. En vous appuyant sur la réponse précédente, dites ce que ressent le narrateur quand il entre dans la salle. Justifiez votre réponse. (1 pt)
6. « Au moment où le tumulte cessa dans la foule, il cessa aussi dans mes idées ». Quel groupe nominal le pronom « il » remplace-t-il dans cette phrase ? Que comprend le narrateur qu’il n’avait pas compris jusqu’alors ? (2 pts)
7. Quels sentiments vous inspire ce prisonnier ? Que veut montrer Victor Hugo selon vous ? (3 pts)

Questions sur le texte (document A) et l’image (document B)
8. Quelles sont les couleurs utilisées par le peintre pour représenter la prison ? Quel jeu de contraste permet au bâtiment en arrière-plan de se détacher ? (2 pts)
9. En dehors du condamné et de ses gardes, quels personnages apparaissent dans le texte comme dans le tableau ? Comparez la salle des assises décrite par le narrateur dans le texte de Hugo à cette scène peinte par Solana : quelle impression se dégage des deux scènes ? (2 pts)

REDACTION :
Vous traiterez AU CHOIX le sujet A ou le sujet B en le précisant.

Sujet A.
Imaginez que vous vous trouvez dans la salle des assises. En tenant compte des éléments donnés dans le texte, racontez la scène de l’attente et de l’arrivée de l’accusé.
Coup de pouce :
- Votre récit devra être rédigé à la première personne du singulier
- Après avoir précisé le contexte, décrivez ce que vous voyez (la salle, le condamné, la foule…) et expliquez ce que vous ressentez (surprise, angoisse, admiration, colère…)

Sujet B :
Le narrateur du texte de Victor Hugo a commis un crime. Il est condamné à mort. Prenez sa défense dans une argumentation structurée.




avec se texte vous pouvez aide pour la question 3 5 6 7 svp


Répondre :

Réponse :

bonjour

Explications :

voilà des éléments pour t'aider dans ton devoir. Je ne peux pas faire la seconde partie, la phtot est inexistante sur ta page.

Questions sur le texte littéraire (document A)

1. Relevez dans le texte tous les mots qui appartiennent à l’univers de la prison. (2 pts)

- le geôlier, gendarmes, menottes, cellule, prison, fers,

2. Observez les verbes du texte.

a. Quels sont les deux temps majoritairement employés dans ce récit ? (2 pts)

-imparfait et passé simple

b. Quel est leur valeur ? Justifiez votre réponse. (2 pts)

imparfait : temps du récit, description du cadre

passé simple : action de premier plan

2. De « Le ciel était bleu » à « des murs hauts et sombres de la prison » : que voit le narrateur lorsqu’il lève la tête ? Quel contraste l’auteur veut-il souligner ici ? (2 pts)

Lorsqu’il lève la tête le narrateur voit le ciel, les rayons du soleil, la liberté, en contraste avec les hauts et sombres murs de la prison synonyme emprisonnement

3. « Les rayons chauds du soleil […] traçaient de grands angles de lumière au faîte des murs […] de la prison. » Donnez un synonyme du mot « faîte ». (1 pt)

Faîte : sommet

5. « Les banquettes se déplacèrent bruyamment. Les cloisons craquèrent. »

a. Quelle est la figure de style utilisée dans ces phrases ? (1 pt)

personnification

b. En vous appuyant sur la réponse précédente, dites ce que ressent le narrateur quand il entre dans la salle. Justifiez votre réponse. (1 pt)

il a l’impression que tout se craquelle en lui, il se décompose.

6. « Au moment où le tumulte cessa dans la foule, il cessa aussi dans mes idées ». Quel groupe nominal le pronom « il » remplace-t-il dans cette phrase ? Que comprend le narrateur qu’il n’avait pas compris jusqu’alors ? (2 pts)

Il : le tumulte

Il comprend qu’il est acculé il n’a plus le choix, sa sentence va être prononcée.

7. Quels sentiments vous inspire ce prisonnier ? Que veut montrer Victor Hugo selon vous ? (3 pts)

On ressent un sentiment d’impuissance, d’angoisse pour ce condamné qui lui-même ne comprend qu’à la fin du texte qu’il est là pour entendre la sentence. Hugo veut montrer que finalement le condamné est un homme avec tous ses ressentis, ses angoisses, il est désorienté, confus. Victor ugo nous montre aussi que le condamné avait toujours un espoir