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En roulant cheveux aux vents, je me sentais si libre. La brise semblait me caresser le visage, j'avais une sensation de fraicheur malgré le beau temps et la chaleur étouffante. Le paysage défilait à tout allure devant moi. Je pouvait sentir le doux parfum des coquelicots de cet immense champs. Tout le long de la route, des deux côtés, des platanes, des chênes trônaient fièrement, leurs branches recroquevillées semblaient me protéger du soleil. Je me sentais toute puissante, invincible, comme si rien ni personne ne pouvait m'arrêter. Une sensation de plénitude que je n'avais jamais ressentis auparavant. Sur cette route quasi-déserte, une berline noire, verres teintés, me dépassa, roulant tel un bolide sur un circuit de formule un. Moi, je prenais le temps, j'admirais ce que la nature avais de plus beau à m'offrir. J'entendais le champs des cigales, le champs des oiseaux volant dans le ciel. On aurait dit qu'ils me suivaient tout du long tel un cortège. J'apercevais au loin, éparpillées, de ci, de là, quelques maisons aux murs de briques anciennes, blanchies à la chaux. La route défilait au son ronronnant de mon vélomoteur qui me faisais penser à celui de mon chat Mistigri. Sous ce soleil de plomb et je me sentais si heureuse et, aussi loin que je me souvienne, je n'avais jamais ressenti pareil plénitude.
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