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L'argent, d'Emile Zola, n'est ni un livre antichrétien, ni un livre antisémite. En revanche, dans cette histoire, le face à face n'est pas entre deux banquiers. C'est d'un côté le banquier catholique, de l'autre le banquier juif. L'un et l'autre se partagent les horreurs du capitalisme financier.
Pour camper le banquier juif, qui sera finalement le vainqueur de l'affrontement, Zola ne décrit pas l'individu lui-même. Tous les traits du personnage se rapportent à sa qualité de juif. Gundermann n'est pas Gundermann ; il est juif, et c'est suffisant pour le décrire. Assez curieusement, il en est de même de tous les Juifs de l'ouvrage, qui n'existent qu'en tant que virtuoses naturels de la finance.
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