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Madame Loisel se figea un instant, blêmit en se remémorant toutes les privations et les sacrifices consentis afin de restituer un collier identique à son amie. Folle de rage, elle lança à son amie:" Pourquoi ne m'avez -vous pas dit qu'il s'agissait d'un faux?" Vous m'avez dupé! Comment avez -vous osé me faire ça à moi?"
Madame Forestier éberluée par ce qu'elle venait d'apprendre et compatissant à la douleur de son amie d'enfance répondit qu'elle était désolée et ajouta: "Voyons ma chère, ne vous emportez pas, et soyez logique c'est vous qui avez commis une faute car vous auriez dû m'avertir de la perte de la parure . Et si vous l'aviez fait vous vous auriez épargné tous ces affres et ces privations car je vous aurez dit que ce n'est pas grave et je refuserez que vous me dédommagiez!"
A ces mots Madame Loisel s'écria:" J'avais peur de votre réaction et je pensais qu'une personne de votre rang n'avait que de véritables bijoux et je pouvais deviner votre réaction. Toutes fois, cela m'a servi de leçon car j'ai appris à mes dépends à ne pas vouloir paraitre ce qu'on est pas: j'étais trop bête de penser que ce monde auquel je voulais appartenir était merveilleux je dirai plutôt que c'est un monde trompeur plein d'illusion où des personnes comme moi se briseraient les ailes. J'avais la chance d'avoir un époux aimant, et attentionné mais ma sottise me voilait les yeux et à cause de ce maudit bal et de la parure mon mari et moi nous avons tellement souffert. Cependant cet événement m'a rapproché plus de mon époux qui a tant fait pour moi."
Alors madame Forestier prit les mains toutes rugueuses de son amie entre les siennes, les serra très fort et lui dit:" Je suis confuse et pour me racheter et vous faire oublier toutes ces peines je vous rend la parure que vous avez acheté, prenez la et vendez la au plus offrant. j'espère que cela vous aidera votre mari et vous à avoir une vie meilleur. "
Etonnée, ne sachant quoi dire madame Loisel resta un moment silencieuse puis répondit:" Non merci je ne veux pas d'aumône. Gardez votre parure!."
Madame Forestier insista:" Non, je vous en conjure, prenez la, ce n'est pas une aumône mais un gage d'amitié et je voudrais me racheter car je me sens coupable. Acceptez la je vous en prie." Elle insista tellement , très émue au point où ses yeux se remplirent de larmes alors madame Loisel accepta la parure tout en remerciant son amie d'enfance puis elle courut à la maison avertir son mari. Elle pensa: "fini la vie pénible, on pourra avoir un logement décent et une vie meilleur! Merci mon dieu!merci!"
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