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Réponse :
Philippe rangea son matériel et Delorce le suivit jusqu'à la jeep qu'ils avaient garée en dehors de la zone. Ils étaient impatients de visionner les premières images avant le montage. Comme d'habitude, cela donnait des impressions et ils avaient surtout envie de savoir si ce qu'ils avaient filmé susciterait non seulement l'intérêt mais surtout de l'émotion pour les lecteurs, les spectateurs." Du pathos, du pathos" répétait toujours le directeur du journal. Ils s'assirent dans le véhicule, branchèrent le matériel portatif et ils attendaient les premières images. Du noir, du flou, quelques secondes encore, rien, pas de Yochka, pas de décombres, pas de boîtes de conserves. Aucune image exploitable. Le film était voilé. Et toute cette somme de marchandage perdue. Cette fois, ils se demandèrent s'ils n'avaient pas joué leur place. Ils n'eurent même pas le temps de réfléchir. Un obus éclata et la jeep sauta avec eux. Pour un scoop, ce serait un scoop.
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