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Le temps existe-t-il en nous ou hors de nous ?

Écrire l’introduction, svpp


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Bonjour

L’horloge est un indicateur angoissant de la fuite du temps pour un être qui a conscience de vieillir et de mourir car la décision ne lui appartient pas. Cette conscience angoissée peut laisser advenir un temps qui est son temps, non pas comme une ligne continue et impersonnelle, mais comme une manière subjective de se projeter vers ses possibilité et vers sa propre mort.

Le temps pourrait donc bien ne pas être ce milieu homogène où l’on inscrit notre histoire, mais plutôt une manière pour la subjectivité d’exister. L’existant conscient de sa mortalité et de l’écoulement du temps n’a pas la même manière d’être que les choses inanimées ou les êtres simplement vivants. C’est pourquoi nous pouvons espérer avoir prise sur le temps comme sur nous-mêmes.

Parler du temps c’est être reconduit à la question de l’éthique. Kant ne se prononce pas sur la question de la nature du temps mais il affirme que le temps n’est rien en lui-même. Il est ce à travers quoi tout esprit humain appréhende la réalité. C’est pourquoi imaginer la fin du temps, c’est imaginer la fin d’un monde. L’homme ne serait plus là pour nommer les jours et les années ; il n’y aurait plus d’horloge pour compter le temps. Mais nous ne pouvons dire si oui ou non le temps survivrait à l’anéantissement. "Car c'est l’homme tout entier qui est le temps incarné. L'homme n'a aucune prise sur le temps. La seule chose que nous pouvons faire, c’est non pas lui arracher un secret ni même une bribe de ce secret, ni davantage le penser, mais le vivre et le revivre (…)." (Jankelevitch, Quelque part dans l’inachevé).

Comment aller, venir, et mourir ? Voilà la bonne question, celle d’un art de vivre, d’une respiration, d’une éthique. Je peux comprendre l'avenir, je peux l'espérer, je peux oublier le passé, ou l'imaginer comme répétable.